Vengeance

Bochra El Kateb
Nov 12, 2020

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On a beau dire que la vengeance est un plat qui se mange froid, mais il n’y a rien de mieux que d’avoir la puissance de propager une chaleur longtemps renfermée dans notre âme dans la gueule de notre ravisseur pour enfin entrevoir ce qu’on peut nous aussi faire, ce qui a longtemps été en notre possession et enfin dévoilé.

A quoi bon retenir une force qui ne fera que s’accabler sur nous si on la garde plus longtemps, au chaud?

On voudrait bien sentir les veines d’autrui s’acharner à la vue de notre vengeance, et par ce mot, je veux explicitement dire ressentir la peine qu’on peut causer.

En parlant de cette manière, je peux facilement être classé comme un être renfermant une maladie psychologique à laquelle on attribuera un nom un peu bizarre, se distinguant par l’amour de la peine, mais la peine est nécessaire à l’être humain, elle l’aide à évoluer.

Rien dans ce monde ne doit passer inaperçu, on peut parfaitement jouer le malin et dire que le temps ou bien le destin s’occupera du reste, mais je fais partie du genre de personnes qui préfère prendre les choses en main. Quelle arrogance de dire qu’on est mieux placé pour ne pas se venger.

On marche au cours de la vie sur des cordes semblables à celle d’une guitare, chacune son rythme, chacune sa mélodie, et il n’y pas de plus agréable à l’ouïe que le son de la vengeance, surtout joué au bon moment, par la bonne personne.

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